
Bibliothèque de l'Alcazar - Auditorium
Le 28/09/2019
De 14h00 à 16h00
Intervenante·s







Et si les astres, les végétaux, les animaux, les intempéries, les maladies, notre corps lui-même, étaient des "constructions sociales" ? Cette proposition provocante est au cœur des sciences sociales contemporaines. Elle s'y est imposée progressivement depuis une cinquantaine d'années en révolutionnant les approches théoriques et les méthodes d'enquête. En suscitant aussi de très nombreux débats et de fortes objections.
Cette table-ronde est l'occasion de revenir sur la montée en puissance du constructivisme en tant que nouveau langage unificateur des sciences sociales et, à partir d'exemples de recherches empruntés tant à l'anthropologie qu'à la sociologie et à l'histoire, de montrer ses effets concrets sur les savoirs produits par ces sciences. Mais il s'agit aussi d'évoquer les limites de ce nouveau langage, et les problèmes que son emploi soulève, notamment du point de vue de la possibilité d'instaurer un dialogue entre sciences sociales et sciences de la nature.
La discussion se fait en deux temps.
Un premier plateau, animé par Cyril Lemieux, réunit Cécile Vidal, Laurent Berger et Gildas Salmon : à partir de leur ouvrage Pour les sciences sociales. 101 livres, retour sur les origines du constructivisme et sur l'importance qu'il a acquise dans les sciences sociales contemporaines.
Un second plateau consiste en une discussion entre Philippe Descola et Laurence Kaufmann, modérée par Cyril Lemieux, prenant pour point de départ le livre de Philippe Descola Par-delà nature et culture.
Le débat est rythmé par la lecture d'extraits, choisis par les intervenant·es, de différents ouvrages qui illustrent la démarche constructiviste en sciences sociales ou qui la remettent en question.

productions ayant inspiré l'événement
Pour les sciences sociales. 101 livres, Éditions de l’EHESS, 2017
Par-delà nature et culture, Gallimard, 2005
structures porteuses