
Le 23/09/2022
De 18h00 à 19h30
Intervenante·s





Cet échange confronte les points de vue issus de deux champs de recherche en sciences humaines et sociales : la philosophie de l’histoire et la sociologie du temps. Dans un premier temps, deux sociologues interrogent deux philosophes ayant travaillé sur la question de la mémoire collective (à partir, respectivement, des œuvres de Hegel et de Freud). Dans un second temps, les deux philosophes interrogent les deux sociologues à propos des travaux que ces derniers ont consacrés à la question des situations d’urgence (aide aux SDF et journalisme).
Ces dernières décennies, nos sociétés ont vu leur rapport au temps bouleversé. Deux transformations, en particulier, retiennent l’attention : d’une part, l’accroissement inédit des pratiques commémoratives et plus encore, l’émergence de controverses ayant pour objet la mémoire collective ; d’autre part, le sentiment croissant d’une accélération sans précédent de la vie sociale et ce qui va de pair, la production dans de nombreux secteurs de la vie sociale d’un impératif de réactivité face à ce qui est désigné comme des « urgences ». Ces évolutions interpellent les différentes disciplines des sciences sociales et parmi elles, plus particulièrement, deux champs de recherche : la philosophie de l’histoire et la sociologie du temps. Le dialogue proposé vise à confronter les points de vue issus de ces deux champs de recherche.

productions ayant inspiré l'événement
Julia Christ, L’oubli de l’universel. Hegel critique du libéralisme, Paris, PUF (2021)
Bruno Karsenti, Moïse et l'idée de peuple. La vérité historique selon Freud, Paris, Le Cerf (2012)
Edouard Gardella & Daniel Cefaï, L’urgence en action. Ethnographie du Samusocial de Paris, La Découverte (2011)
Cyril Lemieux, Mauvaise presse. Une sociologie compréhensive du travail journalistique et de ses critiques, Paris, Métailié (2000)
structures porteuses
Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas - LIER-FYT (CNRS/EHESS)
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Cet échange confronte les points de vue issus de deux champs de rechercheen sciences humaines et sociales : la philosophie de l’histoire et la sociologie du temps. Dans un premier temps, deux sociologues interrogent deux philosophes ayant travaillé sur la question de la mémoire collective (à partir, respectivement, des œuvres de Hegel et de Freud). Dans un second temps, les deux philosophes interrogent les deux sociologues à propos des travaux que ces derniers ont consacrés à la
Cet échange confronte les points de vue issus de deux champs de recherche en sciences humaines et sociales : la philosophie de l’histoire et la sociologie du temps. Dans un premier temps, deux sociologues interrogent deux philosophes ayant travaillé sur la question de la mémoire collective (à partir, respectivement, des œuvres de Hegel et de Freud). Dans un second temps, les deux philosophes interrogent les deux sociologues à propos des travaux que ces derniers ont consacrés à la question des situations d’urgence (aide aux SDF et journalisme).
Ces dernières décennies, nos sociétés ont vu leur rapport au temps bouleversé. Deux transformations, en particulier, retiennent l’attention : d’une part, l’accroissement inédit des pratiques commémoratives et plus encore, l’émergence de controverses ayant pour objet la mémoire collective ; d’autre part, le sentiment croissant d’une accélération sans précédent de la vie sociale et ce qui va de pair, la production dans de nombreux secteurs de la vie sociale d’un impératif de réactivité face à ce qui est désigné comme des « urgences ». Ces évolutions interpellent les différentes disciplines des sciences sociales et parmi elles, plus particulièrement, deux champs de recherche : la philosophie de l’histoire et la sociologie du temps. Le dialogue proposé vise à confronter les points de vue issus de ces deux champs de recherche.
La mémoire et l’urgence.
Un dialogue philosophico-sociologique sur le temps
Proposition portée par Julia Christ, Edouard Gardella,
Bruno Karsenti et Cyril Lemieux
(tous membres statutaires du LIER-FYT)
Conférence publique (incluant deux séries d’échanges de 15 mns avec le public).
4 intervenant.e.s au total.
Durée totale : 2 heures.
Principe général
Ces dernières décennies, nos sociétés ont vu leur rapport au temps bouleversé. Deux transformations, en particulier, retiennent l’attention : d’une part, l’accroissement inédit des pratiques commémoratives et plus encore, l’émergence de controverses ayant pour objet la mémoire collective (notamment, à travers l’accusation adressée aux pouvoirs publics d’avoir occulté ou minimisé des faits passés douloureux) ; d’autre part, le sentiment croissant d’une accélération sans précédent de la vie sociale et ce qui va de pair, la production dans de nombreux secteurs de la vie sociale d’un impératif de réactivité face à ce qui est désigné comme des « urgences » (parmi lesquelles, emblématiquement, « l’urgence climatique »).
Ces évolutions interpellent les différentes disciplines des sciences sociales et parmi elles, plus particulièrement, deux champs de recherche : la philosophie de l’histoire et la sociologie du temps. Le dialogue que nous proposons visera à confronter les points de vue issus de ces deux champs de recherche.
Dans un premier temps, deux sociologues interrogeront deux philosophes ayant travaillé sur la question de la mémoire collective et de sa transmission ; un échange avec le public s’ensuivra. Dans un second temps, les deux philosophes précédemment interrogés interrogeront à leur tour ces mêmes deux sociologues, à propos des travaux que ces derniers ont consacrés à la question de la production sociale des situations d’urgence ; un second échange avec le public s’ensuivra.
La visée de cette conférence est double : 1) éclairer le public sur ce que les sciences humaines et sociales peuvent apporter à la compréhension des mutations contemporaines des normes temporelles, dans lesquelles notre quotidien est pris, et sur leurs enjeux politiques ; 2) engager un dialogue interdisciplinaire permettant de mettre en lumière l’apport respectif de la philosophie et de la sociologie, ainsi que leurs points de convergence et de divergence.
La mémoire collective
Dans un premier temps, les sociologues Edouard Gardella et Cyril Lemieux interrogeront les philosophes Julia Christ et Bruno Karsenti sur leur compréhension des phénomènes de mémoire collective, sur la base des travaux qu’ils ont menés respectivement sur les œuvres de Hegel, et sur celle de Sigmund Freud.
Références : Julia Christ, L’oubli de l’universel. Hegel critique du libéralisme, Paris, PUF, 2021 ; Bruno Karsenti, Moïse et l'idée de peuple. La vérité historique selon Freud, Paris, Le Cerf, 2012.
L’urgence
Dans un second temps, les philosophes Julia Christ et Bruno Karsenti interrogeront les sociologues Edouard Gardella et Cyril Lemieux sur leur analyse des phénomènes d’urgence, sur la base des travaux que ces derniers ont consacrés respectivement à l’aide d’urgence aux personnes sans-domicile et à la production d’une « urgence de l’information » dans le travail journalistique.
Références : Edouard Gardella & Daniel Cefaï, L’urgence en action. Ethnographie du Samusocial de Paris, La Découverte, 2011 ; Cyril Lemieux, Mauvaise presse. Une sociologie compréhensive du travail journalistique et de ses critiques, Paris, Métailié, 2000. A noter, par ailleurs, qu’Edouard Gardella a co-animé avec Marc Bessin pendant trois ans à l’EHESS un séminaire intitulé « Enquêter sur le temps en sciences sociales » et l’atelier « Lectures en sciences sociales sur les temporalités ».
Participation financière
Le LIER-FYT prendra en charge l’intégralité des frais de transport des quatre intervenant.e.s.